Description
Regards Autochtones
« Je suis fière d’être ici et de partager ma culture et de connaître votre culture » Telesh Bégin, artiste et aîné de Mashteuiatsh, lors de la cérémonie d’ouverture de la première édition de Regards Autochtones. Dans cette idée de partage, offrir un espace supplémentaire aux cinéastes autochtones est maintenant une évidence à REGARD. Les perspectives autochtones font référence aux points de vue, aux croyances et aux compréhensions culturelles des communautés à propos de leur histoire, de leur identité et de leur relation avec le territoire. C’est ce que propose cette compétition, dont la deuxième cuvée est fièrement signée par les programmateur.trice.s Jess Murwin, Vincent Careau et Rosalie Guay.
Dans le galvanisant Pidikwe, 4 générations de femmes sont réunies par le pouvoir de guérison des danses traditionnelles et contemporaines. C’est aussi par la danse que passe une partie de la guérison spirituelle de Derick dans Marungka tjalatjunu (Dipped in Black). Au fil d’une narration hybride unique, le protagoniste retourne dans sa communauté d’origine, abordant au passage ses souvenirs d’enfance et sa bispiritualité. Dans un conte animé fantastique, le sublime Inkwo for when the starving return invite à lutter contre la cupidité à travers l’histoire de Dove qui doit apprivoiser les pouvoirs qui lui ont été conférés pour combattre des créatures voraces. Dans un documentaire qui sensibilise face aux problématiques de l’itinérance, Del’ombre à la lumière est la preuve que la souveraineté narrative est nécessaire pour que les peuples autochtones puissent raconter leurs propres luttes, mais surtout montrer qu’ils restent présents même dans l’ombre, et qu’ils peuvent être maîtres de leur propre guérison. Mélangeant à la fois le drame existentiel et les codes de la science-fiction, Vox Humana raconte une histoire sur les connexions humaines et leurs complexités. Puis, pour terminer cette programmation qui unit les styles et les tonalités, The beguiling met en scène une première date teintée par l’horreur et la satire.
100% Régions
Véritable tremplin pour la nouvelle génération, Tourner à Tout Prix est LA compétition pour découvrir les cinéastes qui émergent et qui explorent en toute liberté les codes et langages du cinéma. Que ce soit dans l’impeccable plan séquence d’Island Life, un thriller qui pousse les limites de la tension à son extrême, ou La Grande Marche, qui parodie les films de lycées américains. Dans le très DIY Hello, My name is Beaver, dont la critique du capitalisme et du monde de l’art est des plus mordantes, ou Cher Zoscar, qui se moque du paradoxe entre l’envie de créer et la vie qui t’avale. Dans J’ai 18 ans (la Guerre), où la cinéaste propose un essai inspiré d’une correspondance avec une jeune réfugiée ukrainienne, puis avec Ma sœur, qui a l’effet d’un diamant brut, tant dans la simplicité du film que dans le potentiel de la protagoniste. Sans oublier African American Express, une animation sur l’impact du consumérisme auprès des communautés noires, et enfin, Anyway j’pisse assis, un film qui parle de retour chez soi après une réaffirmation de genre et où l’amitié contagieuse transcende l’écran. Tournés dans l’urgence de créer, ces films brillent par leur audace et sont le reflet d’une société vue par les cinéastes de la dernière heure. Comme quoi « sans budget » ne rime pas toujours avec « sans intérêt ».
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Indigenous Perspectives
“I’m proud to be here to share my culture and learn about yours.”
– Telesh Bégin, artist and elder from Mashteuiatsh, during the opening ceremony of the inaugural edition of Indigenous Perspectives.
Within the broader spirit of sharing, providing an additional platform for Indigenous filmmakers is now a given at REGARD. Indigenous perspectives include the points of view, beliefs and cultural understandings that communities hold with respect to their history, identity and relationship with the land. That is the focus of this competition, whose second edition is proudly curated by programmers Jess Murwin, Vincent Careau and Rosalie Guay.
In the galvanizing Pidikwe, four generations of women are connected by the healing power of traditional and contemporary dances. Dance is also part of Derick’s spiritual healing in Marungka tjalatjunu (Dipped in Black). Seen through a unique hybrid narrative approach, the protagonist returns to his birthplace, starting a journey through childhood memories and two-spirit life. In a fantastical animated story, the sublime Inkwo for when the starving return invites us to fight back against greed through the story of Dove, who must master the powers granted to him to fight voracious creatures. A documentary that raises awareness about homelessness, De l’ombre à la lumière, is proof that narrative independence is necessary for Indigenous people to tell their own stories of struggle, to show that they remain present despite being marginalized, and to prove they can be masters of their own healing. Combining elements of existential drama and science fiction, Vox Humana tells a story about human connections and their complications. Finally, closing this program of many styles and tones, The Beguiling is a satirical horror movie about a first date.
100% Régions
100% Regions Filming outside the metropolis comes with certain constraints and challenges, but it’s also a
liberating act. It means making a statement about defying the structures imposed by an industry that all too often ignores everything outside big cities. This is work that deserves to be appreciated, as do the organizations and production houses that work miracles to support their filmmakers. This competition proves once again that creativity and talent aren’t confined to cities. It’s obvious from A dance for Pandore, a nightmarish animated film made in Estrie, or The Magician, a musical that can stand with Broadway’s best. Filmed mainly in Saguenay, L’Oncle de Yougoslavie doesn’t try to conform, instead introducing us to a confident new auteur with a bright future. The touching film Interurbain is another fine debut, in this case from a Quebec City filmmaker who won the Prix de la Relève in the Course des Régions competition. Le patenteux transports us to the Magdalen Islands through the singsong accent of the endearing Henri Painchaud, and Toujours les mêmes takes us inside the bingo hall in Matane, where they play a non-contact sport that can be absolutely brutal! It’s a selection that emphasizes the importance of paying attention to what’s being made everywhere.